dimanche 20 décembre 2015

Bye bye 2015, bonjour 2016


2015 s'en va
sans avoir réaliser mon souhait le plus cher et en me laissant un goût amer d'objectif non atteint

2015 est encore une fois l'année de toutes les déceptions et des déconvenues,

2015 est l'année où j'ai essayé une multitude de techniques médicales pour tomber enceinte, mais elles ont toutes échouées,
2015 est l'année où j'ai rencontré plus de médecins que dans toute ma vie, où j'ai du dire adieu à ma pudeur et à mon intimité,

2015, c'est aussi l'année où j'ai osé avouer mes problèmes de fertilité à mes proches, où je me suis sentie bien entourée par mes proches les plus chers,
2015 est l'année où paradoxalement, je me suis sentie incomprise et malgré tout seule, et où je me suis éloignée de certaines personnes qui n'ont pas compris mon mal-être et notre combat,

2015 est l'année où j'ai vu naître pleins de bébés dans mon entourage sans pouvoir connaître le même bonheur,
2015 est l'année où l'on a acheté pleins de cadeaux de naissance pour les autres,
2015 est l'année où j'ai du encaisser les annonces de grossesse par milliers (j'exagère à peine),

2015 est l'année où j'ai eu peur même très peur de perdre ma maman,
2015 est l'année où je me suis affirmée,
2015 est l'année où mes émotions ont fait les montagnes russes,

2015 est l'année où je suis devenue fortiche en excuses en tout genre pour cacher mes RDV médicaux à mon employeurs et mes collègues,
2015 est l'année, où ma carapace s'est épaissie pour devenir presque incassable : j'ai menti et fait croire un nombre incalculable de fois, que je n'envisageais pas une seconde d'avoir des enfants dans l'immédiat pour éviter les questions gênantes,

2015 est l'année où j'ai vu les autres prendre une voiture de course pour faire évoluer leur vie à vitesse grand V, pendant que moi je restais sur le trottoir à les regarder en ayant rater le bus,
2015, c'est l'année où finalement rien n'a beaucoup avancé dans ma vie,

2015 se résume en une seule pensée obsessionnelle qui ne m'a pas lâchée un instant: JE VEUX UN BEBE

Sans surprise, je ne suis pas mécontente de changer d'année et de laisser derrière moi 2015.

Alors, 
Bonjour 2016, 
je n'ai que 2 petites grandes faveurs à te demander pour cette année : 
la santé de mes proches et bien évidemment MON miracle.


mardi 1 décembre 2015

Le drilling ovarien, un pari pour les femmes OPK # Post opération 02

Cela fait quasiment 2 mois que je me suis faite opérée d'un drilling ovarien.

Le post opératoire a été assez dur à gérer notamment avec la reprise du boulot.

S+2 APRES L'OPERATION 
Reprise du travail. Je suis encore un peu faiblarde mais c'est pas grave, de toute façon pas le choix!
Les strips se sont retirés tous seuls.
Les cicatrices sont toutes petites,  waouhh  je suis bluffée  !!  2 points au niveau de chaque ovaire, et une un peu grande dans le nombril. Autant dire, qu'il n'y a que les gens qui savent, que je me suis faite opérée qui les voient. Et en même temps ce sont les miennes, je ne veux pas qu'elles disparaissent, elles sont quelque part le signe de mon combat.
Je n'ai plus aucun saignement.
Quelques douleurs, quelques tiraillement durant le début de semaine mais ce n'est rien comparé à la semaine d'avant ... Je suis par contre toujours droguée au Doliprane et au Spasfon :)
Le mercredi, j'effectue une prise de sang pour savoir où j'en suis dans mon cycle : pas de signe d'ovulation --> Dudu pour recommencer un nouveau cycle, tout beau tout neuf, pour voir les effets.
En fin de semaine, j'ai de grosses douleurs, peut-être dues à la fatigue de la reprise (mais peut-être dues aussi à un stress psychologique externe intense)

C 1 APRES DRILLING 
Nouveau cycle pleins d'espoirs!
Je n'ai quasi plus de douleurs liées à l'opération.et je reprends doucement le sport.
Je ne peux m'empêcher de faire des tests d'ovulation à l'approche de J14. Eh oui, je me plaignais de trop de médicalisation et en même temps, je suis perdue sans aucun examen à faire ! Tous les tests s'avèrent négatifs...
Prise de sang à J21 pour vérifier si  il y a eu ovulation ou pas (après tout peut-être que les tests m'auraient mentis ! l'espoir fait vivre comme on dit :) ) mais surtout pour voir si  mes taux hormonaux ont évolué.
Résultats mitigés:  PAS d'ovulattion (hum, ça c'est du scoop !), taux de LH encore beaucoup trop bas mais le taux d'oestradiol est pas mal !!
Bon je me dis que c'est pas mal pour un premier cycle post opératoire ( oui, oui, vous avez vu, je me force à voir le verre à moitié plein !)
C'est reparti avec mon ami Dudu pour relancer mes règles ! J'ai l'impression de sentir mes paresseux ovaires se mettre au travail, j'ai quelques douleurs, ce qui me rend positive ! (oui, je sais il m'en faut peu!)
Dr G réfléchit à une stimulation pour le prochain cycle (moi je dis OUI !! au moins j'ai l'impression d'agir) mais il préfère attendre mon RDV post opératoire avec le chirurgien.

RDV POST OPERATOIRE (soit 8 semaines après le drilling) 
Tout est ok niveau cicatrices.
Je tâte le terrain pour la stimulation, sachant très bien ce qu'il va me dire:  "il faut attendre 6 à 9 mois pour voir si fonctionne, Mme Pas de Polichinelle, vous êtes jeune, on peut prendre le temps ..."  Si quelqu'un me redis encore une fois que je suis jeune, et que j'ai le temps, je l’empaffe contre le mur!
Et hop, ça loupe pas, je sors du RDV le moral un peu dans les chaussettes, et en prime un mec recule dans ma petite voiture avec son gros 4 x 4, ce qui n'a rien à voir mais ne m'aide pas à positiver  Ma petite voie intérieure se réveille : de toute façon, tu n'es qu'une poissarde, le sort s'acharne contre toi et patati et patata .... bref je m'auto saoule. 
Je téléphone à Dr G, pour lui faire part du compte rendu du RDV.
Et là, SURPRISE!!! j'ai 2 hypothèses qui bataillent en moi : soit je négocie super bien, soit je lui ai fait vraiment pitié mais contre toute attente, Dr G ne se range pas de l'avis du chirurgien et va me faire commencer les stimulations au mois de janvier et non dans 6 mois !! Ce qui veut dire que j'ai encore 1 cycle sans rien puis on ré-attaque (smile, smile, smile). Car honnêtement, je ne pense pas que l'ovulation puisse être naturelle dans mon cas grâce au drilling, mais par contre je suis sûre qu'elle améliorera mes chances pour la suite.

"ESPERER, C'EST DEMENTIR L'AVENIR"
-EMIL MICHEL CIORAN-

jeudi 12 novembre 2015

La mauvaise copine

La mauvaise copine, c'est celle qui n'arrive pas à se réjouir quand on lui annonce une grossesse, qui lance un "félicitation" sans joie, qui créé un malaise et qui pleure de toutes les larmes de son corps ensuite quand elle se retrouve seule

La mauvaise copine, c'est celle qui ignore le bébé de ses amis d'abord nouveau né, puis qui grandit et qui ne demande jamais de ses nouvelles, qui ne lui lance même pas un regard ou qui ne lui parle jamais.

La mauvaise copine, c'est celle qui n'en peut plus de voir ses copines se montrer respectivement les photos de leur enfants ou ne parler que d'eux pendant tout un repas censé être sympa et lui changer les idées. (tu sais pour suivre les conseils de celles qui lui disent que tout est dans sa tête et qu'elle y pense trop)

La mauvaise copine, c'est celle qui jalouse sa meilleure amie parce qu'elle est tombée enceinte de manière imprévisible au bout de 15 jours de relation avec son mec, et qui a très mal au coeur quand celle ci accouche 9 mois plus tard d'un joli petit bébé alors qu'elle ça fait 2 ans qu'elle attend son tour.

La mauvaise copine, c'est celle qui se coupe de ses copines pour éviter les questions gênantes et la pression sociale d'avoir à tout prix un bébé à son âge.

La mauvaise copine, c'est celle qui trouve les bébés des autres moches alors qu'elle n'est pas du tout objective et qu'elle est juste très très envieuse.

La mauvaise copine, c'est celle qui espère au fond d'elle que les grossesses des autres n'aboutissent pas.

La mauvaise copine, c'est celle qui culpabilise de son comportement mais qui n'arrive plus à se réjouir.

La mauvaise copine, c'est celle qui a son coeur qui vole en éclat et qui s'explose en des milliards de petits morceaux à chacune de ce type de situation, qui pleure dès qu'elle est seule, qui n'arrive plus à penser à autre chose, qui se met dans des états pitoyables et qui a en elle une immense tristesse mais qui pourtant garde espoir de serrer un jour son enfant dans ses bras

La mauvaise copine, c'est moi ... et je n'en suis pas fière
Je m'en excuse et essaierai de me rattraper plus tard ...


samedi 7 novembre 2015

Je suis stérile MAIS NOUS SOMMES UN COUPLE INFERTILE # C'EST A DEUX

Parce que C'EST A DEUX,  que nous avons décidé de faire un enfant,
C'EST A DEUX, que nous affrontons le monde de la PMA.

Certes, je le subis plus du fait que le problème vienne de moi.
Tout d'abord au niveau moral, je me sens assez coupable de devoir lui imposer ça, ma féminité en prend un coup, et parce que je suis une femme je subis plus de pression.
Puis au niveau physique , c'est moi qui effectue la plupart des examens, qui me mets à nu.

Certes, lui pourrait avoir un enfant avec une autre femme et ça fonctionnerait.

Mais parce qu'on s'aime, C'EST A DEUX que nous affrontons cette situation.
C'EST A DEUX que nous n'arrivons pas à avoir d'enfants.
Notre quotidien est bouleversé à TOUS LES DEUX: on jongle avec les RDV, on ne programme plus ou très peu de vacances de peur que ça tombe au mauvais moment et de rater notre chance.
C'est difficile pour TOUS LES DEUX, peut-être pas de la même façon, car nous ne réagissons pas pareil et c'est peut-être d'ailleurs ça notre force, nous ne fléchissons pas au même moment.
C'est notre vie de couple à TOUS LES DEUX qui en prend un coup, avec les petites victoires et les grosses déceptions qui s'enchaînent, et cette intrusion du monde médical dans notre intimité.
C'EST A DEUX, que nous voyons notre entourage chacun leur tour avoir un enfant.

BREF, LA STERILITE SE VIT A DEUX ! 
Je suis stérile MAIS NOUS SOMMES UN COUPLE INFERTILE

Et oui, parce qu'à en croire notre entourage, il n'y a que moi qui subit cette situation puisque le "problème" c'est moi.
Et bien, non. L'Hom aussi souffre.
Autant, le peu de personnes au courant de notre situation prennent des pincettes lorsqu'elles s'adressent à moi, autant avec l'Hom, elles font moins voire pas du tout attention, comme si il n'était pas concerné et pas touché : il faut aussi prendre des gants avec lui.

Car, C'EST A DEUXque nous y pensons tous les jours,
C'EST A DEUX que nous gardons espoir.


lundi 19 octobre 2015

Le drilling ovarien, un pari pour les femmes OPK! # the D day

Je sais pas si vous vous en souvenez mais j'avais déjà évoqué ici l'opération que j'allais subir et le pourquoi du comment.

Je mets de grands espoirs dans le drilling ovarien qui rappelons le, fonctionne dans près de 50% des cas, en traitement de deuxième intention lorsqu'on est OPK

AVANT L'OPERATION
Le grand jour que j'attendais avec impatience est enfin arrivé ! Je ne me sens pas stressée par l'opération en elle même mais plus par le résultat que celle ci aura.

Nous voilà, le 11 octobre, c'est demain que je me fais opérée!! Chouette!
J'applique scrupuleusement le protocole et fais ma douche de Bétadine (humm quelle douce odeur!) la veille et le matin de l'opération. Je prépare également mon sac même si rappelons l'opération se fait en ambulatoire, je suis donc censée rentrer chez moi le soir après l'opération.
Mais comme je suis du genre stressée et bien je prévois au cas où : des vêtements de rechanges, une serviette de toilette pour me débarbouiller avant de sortir, un jogging (grand bien m'en a pris, vous verrez plus tard pourquoi :)), des gâteaux et de l'eau (euh ouai je sais, il faut que je sois à jeun pour l'opération, mais bon pour la sortie!)

Je suis convoquée à 7h00 tapante le 12 octobre. L'Hom a pris sa journée et va donc me supporter (il a vraiment été adorable et ça c'est hyper important!)
A 6h30, on est au taquet sur le parking de l'hôpital, on attend un peu dans la voiture mais je ne tiens pas tellement en place. 20 minutes plus tard, je me pointe avec l'Hom au secrétariat, on me conduit dans ma chambre qui sera mienne pour la journée, et on nous dit d'attendre le passage de l'infirmière.
Et là commence l'attente, pas si long que ça, mais cela m'a paru interminable. L'infirmière finit par passer vers 8h15, prend ma tension, ma température, me pose quelques questions (qui vont m'être reposées ensuite une bonne dizaine de fois par chaque personne que je croiserai !)
C'est assez rapide, elle me dit de révetir la chemise d'opération, de me mettre dans le lit et d'attendre.

PENDANT
Je m'exécute et attends patiemment dans le lit. L'Hom a à peine le temps de mettre un film en route que l'on vient me chercher pour descendre au bloc.
La pression commence à monter! Je ne me suis jamais faite opérée donc tout est un peu une découverte pour moi. En tout cas il fait froid dans ses couloirs, L'Hom doit "m'abandonner" en salle pré-opératoire, et là j'attends bien 30 minutes toute seule sans rien faire (peut-être plus, peut-être moins, je n'ai pas de notion de temps, il n'y a aucune horloge!). J'ai très froid et j'en viens à compter le nombre de dalles au plafond (on s'occupe comme on peut hein :) ). Bref, on finit quand même par venir me chercher, on me repose encore les mêmes question (nom, prénom, date de naissance, pourquoi je suis là (au cas où j'aurai vu de la lumière et que je me serai dit: "tiens ça peut être sympa une petite opé"),....)

L'anesthésiste est hyper gentil, et la dizaine d'autres de personnes aussi d'ailleurs (voir tout ce monde présent pour moi me fait flipper!). Il me dit de réfléchir à un souvenir agréable tout en commençant à me poser des trucs à droite à gauche sur le corps. Il commence à me poser la perfusion dans la main (aïe, essaie encore une fois, tu n'as pas eu ma veine!), me met une couverture chauffante (c'est super cool, moi qui suis frileuse j'achèterai bien la même pour la maison), ils font 2 ou 3 petites blagues pour faire tomber la pression, je sens bien que je suis assez crispée quand même, je tiens le masque à oxygène ....

...Puis je me réveille quelques heures plus tard, en salle de réveil. Enfin, je crois me souvenir qu'ils m'ont demandé 2 ou 3 trucs en salle d'opération avant de m'emmener en salle de réveil, mais je n'en suis pas sûre.  Revenons en salle de réveil: du monde s'affaire autour de moi, j'ai des phases où je suis consciente (au moins 2 minutes toutes les demis heures^^). On finit par m'enlever l'oxygène, je touche mon ventre et je sens des pansements (??), j'ai la force de "choper" une infirmière qui passe par là pour lui demander si tout s'est bien passé. Elle me répond que oui, mais que le chirurgien n'a pas pu faire l'opération par voir vaginale comme prévu que finalement, il a fait une coelioscopie (passage par le nombril et par les côtés du ventre) mais qu'ils m'expliqueront plus tard.
J'acquiesce et me rendors.
J'ai eu l'impression de rester très peu de temps en salle de réveil mais j'ai du quand même y rester un certain temps puisque mon remonte dans ma chambre vers 13h30.

APRES L'OPERATION
L'Hom m'attend, me demande si je pète la forme (euh ouai ça va mais je n'irai pas jusque là quand même!). J'ai l'impression de parler normalement mais l'Hom me dira plus tard que j'étais au ralenti dans mes paroles et dans mes gestes. J'ai toujours la sensation de froid, mais je n'ai pas mal.
Des infirmières viennent prendre ma tension, ma température, je vais d'ailleurs avoir le droit à la même punition toutes les heures jusqu'à ma sortie. Elles me disent que si je veux sortir le soir, je dois m'être levée, avoir mangé et avoir fait pipi (ok, ok je relève le challenge, je veux sortir ce soir!). Bon pour le coup je n'ai vraiment pas faim là tout de suite, j'ai juste un affreux mal de gorge et je veux dormir encore.
L'Hom en entendant ça est au taquet pour que je me lève et que je mange parce que lui par contre trouve le temps très long! Il me laisse un peu dormir mais dès que j'ouvre de nouveau les yeux il attaque. Je finis par lui dire que j'ai soif, il va chercher l'infirmière, lui dit que j'ai faim (il anticipe drôlement mon homme, je ne me souviens pas lui avoir dit ça!). L'infirmière revient avec un plateau et de l'eau. Les premières gorgées sont un peu raides ... pour ce qui est du plateau repas, je ne suis vraiment pas tentée par le menu (déjà que je n'avais pas faim), seul le pain à la limite me fait un peu de l'oeil.
5 minutes plus tard (je suis un peu chiante comme malade je crois!), je dis à l'Hom que j'ai envie de faire pipi. Il court de nouveau chercher l'infirmière (je n'ai pas le droit de me lever sans autorisation). Elle me reprend la tension, couchée, assise et debout. C'est parti, pour aller au toilette, les premiers pas sont un peu fastidieux, je titube mais tiens bon. Je profite de ce périple pour regarder mon ventre dans la glace : ah ouai quand même, je suis sacrément gonflée, j'ai 3 pansements, un au nombril, et 1 au niveau de chaque ovaire.

Bon,
Le lever : check
Le pipi: check
Me reste plus qu'à manger

Après une autre pause dodo (en fait pour moi l'après-midi m'a paru courte, vu que j'ai quasi dormi tout le temps), je finis par manger le bout de pain, le reste ne me tente absolument pas. L'Hom me force à manger l'un des gâteaux du paquet que j'ai ramené (comme quoi c'était pas une si mauvaise idée).

Vers 18h, le chirurgien passe dans la chambre pour m'expliquer les détails de l'opération et valider ma sortie.
Il m'explique qu'il n'a pas pu passer par voie vaginale en raison d'endométriose trouvée (chouette, je cumule!). Il s'agit d'une endométriose légère, il a gratté pour retirer et a même enlevé un nodule.  Le côté positif, c'est que ça peut jouer dans ma fertilité au global, c'est donc une bonne chose.
Il m'explique que comme les parois étaient trop collantes, l'opération a du être faite par coelioscopie, mais que les 10 petits trous ont bien été faits à chacun de mes ovaires.

Je peux rentrer chez moi et me voilà arrêtée pour une semaine, interdite de sport pour un mois.
Sur le coup, je me dis que 1 semaine d'arrêt c'est beaucoup, car à la sortie, je me sens plutôt bien quoique un peu patraque et avec un ventre de femme enceinte de 4 mois ( le comble ...) et le jogging prévu m'est bien utile!

RETOUR A LA MAISON
Retour à la maison plus difficile, mon ventre ça va mais j'ai une douleur terrible au cou et dans l'épaule. Je me shoote au paracétamol et dodo.
Le lendemain, je subis encore plus, je ne comprends pas cette douleur au cou qui est hyper intense, elle me fait presque oublier mon mal de ventre. Je crois que j'étais vraiment trop crispée au bloc ...
Ma maman passe me rendre visite et m'emmène à la pharmacie, je vais enfin pouvoir prendre  le médicament contre la douleur plus fort.
Les soirées et les nuits sont assez dures en terme de gestion de douleur et tous les jours je me dis finalement une semaine d'arrêt ce n'est pas de trop. (et pourtant je suis assez résistante à la douleur)

C'est à J+5 que je commence à me sentir mieux, je commence à marcher et à remanger! Depuis l'opération, j'avais perdu totalement l'appétit.

Une semaine après mon drilling, je me sens enfin mieux!

J'ai recontacté mon gynéco, pour savoir comment on faisait pour la suite.

  • Prise de sang dans 1 semaine pour savoir où j'en suis dans mon cycle et selon déclenchement des règles avec Duphaston pour redémarrer un cycle et voir comment mon corps se comporte
  • Ensuite, nouvelle prise de sang à J21
  • Echographie dans 3 mois avec comptage du nombre de follicules antraux et prise de sang pour mesurer l'AMH (réserve ovarienne)

J'espère plus que tout que cette opération soit bénéfique, j'y mets de grands espoirs au risque de tomber encore une fois de très haut. Car si cette semaine a été dure physiquement, elle l'a été encore plus moralement avec 2 mauvaises nouvelles concernant la santé de mes proches.

"ESPERER, C'EST DEMENTIR L'AVENIR"
-EMIL MICHEL CIORAN-




lundi 5 octobre 2015

Brèves de gens chanceux #03

J'avais déjà évoqué les maladresses que peuvent faire les gens ici et , quand ils parlent bébé et grossesse.

J'ai trouvé pire que des gens maladroits avec des remarques déplacées : le corps médical.
Eux, pourtant sont au bien au courant de ce qu'il m'arrive et devraient donc être plus humains, plus psychologues. Et bien, je constate que non (excepté de rares exceptions) : j'ai l'impression de devenir un vulgaire bout de viande, un cas comme un autre  ...
Et là encore mon estime en prend un coup et ma petite voix intérieure aimerait leur dire à quel point ils sont cruels.

Dans le top des phrases que l'on m' a faites :

  • Lors de l'échographie de diagnostique

" Et bien ma petite dame, ça servait à rien de prendre la pilule pendant toutes ces années, de toute façon y'avait pas de risque que vous tombiez enceinte!" et bam, prends toi ça dans la tête, déjà que c'est pas facile de découvrir son infertilité ... merci Mr pour votre remarque intelligente, si j'avais su je serai venue plus tôt te voir !

  • Et dans la même veine

"ça vous étonne que vos follicules soient si petits? y a pas de quoi être étonné dans votre cas."  ben si y a de quoi c....... je me pique tous les jours depuis 3 semaines. Il y a 2 jours on me trouvait un fofo de 13mm à droite et là il a disparu, le plus grand fait 9mm et se trouve dans l'ovaire gauche, donc j'estime avoir le droit d'être étonnée

  • Dialogue entre un échographiste incompétent (et con) et moi 

 "Vous êtes à quel jour de votre cycle? 
- 37ème . 
(Regard de l'échographiste genre mais ouai c'est ça )
- non c'est pas possible un cycle c'est 28 jours
- oui, mais moi j'ai des cycles beaucoup plus longs, j'ai des ovaires polykystiques
- je vous dis qu'un cycle c'est 28 jours, c'est pas à moi que vous direz l'inverse, mais puisque le gynéco vous le demande je vais quand même vous le faire, mais je ne comprends vraiment pas."
Et bien ducon, retourne un peu à l'école et tu comprendras que le cycle d'une femme n'est pas une science exacte et encore moins dans mon cas. Ce n'est pas moi qui choisis pour te faire chier d'avoir un cycle plus long que 28 jours! Fais moi mon écho et tais toi!

  • Et dans un autre genre:

"C'est bon, vous avez le temps, vous êtes jeunes, il faut pas s'affoler" 
oui mais non. Certes, je suis jeune mais si tu pouvais m'éviter quelques années de galère inutiles  ça pourrait être sympa, car ma vie ne tourne plus qu'autour de ça.

  • Et j'ai même eu lors d'une énième prise de sang:
"Non mais là c'est n'importe quoi, vos veines vont éclatées, il va falloir arrêter les piqûres ma petite dame"  ... tu en as d'autres des conseils comme ça à me donner ? parce que là,  je ne sais même pas quoi te répondre tellement ta remarque est d'un haut niveau. 


Sans parler des échographistes, qui ont l'air à chaque fois "bluffés" en voyant le nombre de follicules dans mes ovaires, et qui ont l'air ultra contents de pouvoir mettre un nom sur ma maladie (comme si je n'étais pas au courant ...) , ou qui m'expédient et me font des échographies bâclées
Sans parler de l'amabilité des standardistes  (alors qu'elles savent pertinemment pourquoi tu appelles). Le côté positif c'est que j'ai développé un argumentaire en béton pour les attendrir et faire en sorte d'avoir des RDV qui s'adaptent au moins un minimum avec mon travail!


On dit souvent ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort mais je ne suis pas certaine que ces remarques désagréables venant du corps médical m'aident au quotidien, bien au contraire, elles me mettent le moral à zéro alors qu'ils devraient plutôt avoir des remarques encourageantes.




mercredi 23 septembre 2015

Pourquoi moi ?

Depuis que j'ai appris mon infertilité, je me pose souvent la question... (C'est d'ailleurs sûrement la question que se posent aussi toutes les personnes qui se découvrent une maladie.)

Et comme je n'ai pas d'explication scientifique et raisonnée et bien un coin de mon cerveau est toujours en train d'y réfléchir (des fois je voudrai bien débrancher le câble pour arrêter de penser mais ça fonctionne pas ... si quelqu'un a une solution je suis preneuse!)

Je me dis que dans une vie antérieure j'ai vraiment du être une sacrée mauvaise personne pour être punie de la sorte aujourd'hui (sans me jeter des fleurs, je ne pense pas être une pourriture aujourd'hui alors ça vient forcément d'avant  :) )

Je me dis aussi qu'on a toujours l'impression que ça n'arrive qu'aux autres. Mais il faut bien que ça tombe sur quelqu'un, alors pourquoi pas moi plutôt qu'un autre.

Cette maladie me blesse au plus profond de moi car je pense qu'elle touche à ma féminité, à mon droit de donner la vie, d'avoir un descendance et d'avoir le bonheur d'aimer un enfant (ou même plusieurs soyons fous!)
Attention, je ne dis pas que l'on ne peut pas vivre heureux sans enfant et je ne critique en aucun cas celles qui en ont fait le choix.
Mais moi je ne l'ai pas choisi et c'est cela, je crois qui est dur à vivre. Je n'ai jamais imaginé ma vie sans enfant et en plus de bouleverser ma vie, ça a des conséquences aussi sur celle de l'Hom.
Bref je n'assume pas, j'ai honte, je culpabilise, en parler à autour de moi est une épreuve et surtout je ne comprend pas!

Alors cette question reste en suspens et se pose encore d'avantage quand je vois toutes les autres filles tomber une à une enceintes, j'ai l'impression d'être le vilain petit canard :

Pourquoi moi ? Pourquoi ça nous arrive à nous?


dimanche 20 septembre 2015

Chat m'aide beaucoup

Je suis persuadée que les animaux ont un grand rôle à jouer auprès des humains, que ce soit dans la vie quotidienne et dans les épreuves que nous avons à surmonter.
Je ne sais pas si cet article a réellement sa place dans mon blog, mais je ressentais l'envie d'écrire à ce sujet. J'assume entièrement le côté parfois "niais" de ce billet :)

Il n'y a pas toujours besoin de la parole pour créer des liens. Les animaux ont un sixième sens et ressentent parfaitement les émotions de leur maître. Ils ne jugent pas et apporte juste (et c'est déjà tellement) leur soutien. Pour créer ce lien, il faut obtenir leur confiance en les aimant, les protégeant, en jouant avec eux mais il faut surtout ne jamais les trahir.

Déjà lors du divorce des mes parents quand j'étais ado, mon chien m'avait aidé à surmonter cette épreuves. C'est à elle que je me confiais et c'est elle qui me consolais en sentant ma tristesse. (Malheureusement, mon chien loup s'en est allé l'année dernière après 15 ans d'un soutien et d'une loyauté sans faille)

Aujourd'hui c'est mon chaton (qui n'est plus un chaton!) qui prend le relais. Dans mon combat pour être mère, elle m'apporte chaque jour réconfort à travers ses caresses, sa façon d'être avec moi (et uniquement avec moi). Quand elle est vautrée  posée sur moi, je m'apaise et sens le stress s'évacuer (euh ok, j'avoue je suis quelqu'un de très stressée!).

C'est très compliqué de mettre des mots sur cette relation particulière et je sais que certaines personnes ne comprendront pas, mais aujourd'hui (ni même demain), je ne verrai pas vivre sans une boule de poils à mes côtés.

Des fois, j'aimerai tellement qu'elle parle, mais c'est justement le fait qu'il n'ait pas la parole qui est bien: pas de jugement, pas de remarques, juste des échanges de regards et des intonations de voix et de miaulements ( oui, j'ai un chat pipelette en fait) qui font que l'on se comprend.

J'ai bien conscience que je reporte toute mon attention sur mon chat et que c'est un chat pourri gâté, mais si cela m'aide pourquoi m'en priver ?

Si un jour, un boutchou pointe le bout de son nez, promis mon petit chat, tu garderas la même place dans mon coeur et dans la maison. Malheureusement, j'ai des exemples où ce n'est pas toujours le cas... et là j'avoue ne pas comprendre.

Merci à mon vieux loup d'avoir été là pour moi durant toutes ces années et merci à mon bébé chat d'être présente au quotidien!

Chat pourri gâté qui lèche le saladier de pâte à crêpes !

mardi 15 septembre 2015

Quand Facebook nuit à ma santé mentale

Les jours passent et les actualités se ressemblent sur mon mur Facebook.

Que ce soit dans la "vraie" vie, ou dans le monde virtuel de Facebook, les annonces de grossesse s'enchaînent. Pour les amis proches, elles se font d'abord en vrai puis s'en suit juste après l'annonce officielle sur Facebook (eh oui ça comme ça me brise deux fois le coeur).
Pour les amis moins proches l'annonce Facebook suffit.

Dans un cas comme dans l'autre, ça m'attriste au plus profond de moi.


Tandis que les statuts se succèdent pour faire part au monde entier des différentes étapes d'avancement de la grossesse, de la naissance, puis de l'évolution de leur marmaille, moi je me décompose derrière mon ordi.

Et pourtant c'est plus fort que moi, je ne peux m'empêcher de consulter les profils des (futurs) parents ou les commentaires de félicitations des uns et des autres.
Et pourtant j'ai mal, et ça me mine le moral mais je n'arrive pas à déconnecter.

J'essaie de prendre de la distance, mais à croire que j'aime me faire mal, j'y retourne sans cesse.

Je ne peux m'empêcher de m'imaginer qu'un jour ça sera l'Hom et moi à leur place et que nous aussi on aura le droit à notre dose de bonheur inépuisable et intouchable.

Je ne sais pas si c'est de la jalousie ou alors de l'auto-destruction, peut-être les deux d'ailleurs, mais la chose que je retiens c'est qu'en fin de compte :
Facebook n'est pas un ami qui vous veut du bien !!

vendredi 11 septembre 2015

Le drilling ovarien, un pari pour les femmes OPK!

Quand on a des échecs successifs aux traitements de premières intentions (comprimés ou stimulation par piqûre, les gynécos pensent souvent à l'étape d'après : insémination ou FIV.

Oui mais quand on est OPK, il existe notamment une alternative appelée le drilling ovarien.


Je ne vais pas vous expliquer en quoi consiste un drilling, ce lien le fera très bien: Qu'est-ce que le drilling ovarien?

Par contre, je vais essayer de transcrire les différentes étapes pour en arriver là!

Lorsque j'ai rencontré mon gynéco n°2 "Dr G" qui me suit depuis presque 1 an, il m'a évoqué les différentes solutions à mon problème d'infertilité et m'a tout de suite parlé de la possibilité de faire un drilling si les premières techniques ne fonctionnaient pas.

Les premières techniques n'ayant pas fonctionné, "Dr G" m'a proposé de tenter le drilling et m' a communiqué les coordonnées de l'un de ses confrères chirurgien.
J'ai eu un premier RDV avec le chirurgien le 25 août dernier afin qu'il valide mon "éligibilité" au drilling.
Dr G m'avait fait une lettre de recommandations que j'ai transmise au chirurgien --> ça aide d'être pistonnée :) 


PORTRAIT ROBOT DE PAS DE POLICHINELLE
  • Femme OPK de 28 ans, avec une trentaine de follicules dans chaque ovaire.
  • Sans surcharge pondérale, pas de résistance à l'insuline (assez fréquent chez les femmes OPK)
  • Période d'aménorrhée de 4 à 7 mois --> ça limite les chances hein!
  • Hormone AMH très élevée : 49,6 ng/l - Hormone qui mesure la réserve ovarienne et qui se situe entre 2,5 et 6ng/l pour les femmes normales  -->  j'en demandais pas tant! ouai j'ai de quoi faire mais ça me sert à rien, bien au contraire!
  • Echec du Clomid
  • Echec des stimulations par piqûres Gonal F : réponse ovulatoire lente (5 semaines de piqûres non stop avant d'ovuler, oui on peut dire que c'est lent!) suivie à chaque fois de la survenue de kystes fonctionnels (c'est encore plus long d'attendre 3 mois que le kyste se résorbe sans pouvoir faire d'essai bébé!)
  • Tout le reste est ok : trompes perméables, RAS du côté de l'Hom.


COMPARUTION DEVANT LE CHIRURGIEN
Le chirurgien m'a bien expliqué que comme c'est un acte chirurgical (certes pas très lourd, mais quand même un acte chirurgical avec les risques qui vont avec), il n'est proposé qu'en deuxième intention en cas d'échec au Clomid et autres stimulations.

J'ai donc été tiré au sort et fait partie des grandes gagnantes éligibles au drilling ovarien : waouhh je suis trop malchanceuse!


CONVOCATION:
Opération prévue le 12 octobre!


MODE OPERATOIRE:
C'est une opération qui se fait en ambulatoire (je rentre le matin à l'hôpital et j'en sors le soir), sous anesthésie générale. Chirurgie par voie vaginale (chouette, je vais éviter les cicatrices en plus, j'en ai de la chance!)
Ensuite, il faut compter une semaine d'arrêt.


RESULTATS:
Suite à cette opération, 50% des femmes retrouvent un cycle normal avec des ovulations naturelles sans plus aucun traitement!!!
wahouuuuuuu, on dirait l'opération miracle!

Petits bémols cependant (eh oui y'en a toujours!):
  • ça ne marche que sur 50% des cas, c'est donc quitte ou double. Je croise les doigts, les orteils et tout ce qui peut être croisés pour être du bon côté de la barrière!
  • il faut attendre au moins 9 mois pour voir les résultats ( donc si ça marche pas c'est encore de l'attente inutile, mais il paraîtrait  qu'en cas d'échec, que c'est bénéfique quand même pour la suite (FIV et Cie).
  • si ça fonctionne, ce n'est pas permanent. A l'heure actuelle il n'y a pas de réelle étude, ça peut fonctionner pendant 1 an, 3 ans ou 5 ans  selon les femmes.

C'EST UN REEL PARI CAR SI CELA FONCTIONNE C'EST TOUT BENEF! 
ALORS MOI JE DIS UN GRAND OUI!!!!


PS: Je vous ferai évidemment le compte rendu détaillé suite à mon opération.





vendredi 4 septembre 2015

Tic Tac Tic Tac

L'Hom révait d'avoir un enfant avant 30 ans ... mais je ne vais malheureusement pas pouvoir lui offrir ce cadeau.

Avant de savoir, que j'avais ces merveilleux ovaires polykystiques, nous en avions discuté et cela faisait parti de ces objectifs de vie.

Quand nous avons décidé d'essayer de procréer, lui avait avait 27 et moi 26. On avait donc de la marge pour être parents avant 30 ans.

Plus le temps avance, plus je vois la date fatidique arriver et plus je vois mon ventre inlassablement vide, et avec, son souhait d'être papa à 30 ans s'éloigner.
L'Hom aura 30ans en août 2016 mais je sais d'ores et déjà que je vais échouer à ma mission.

L'Hom a arrêté de me parler de cet objectif depuis un certain temps en voyant les difficultés arriver, mais certaines choses ravivent cette envie comme par exemple des amis qui nous annoncent leur futur bonheur.
Et c'est plus fort que moi, je l'ai en tête. Je culpabilise et ressens une tristesse immense à ne pas pouvoir être SA femme parfaite qui aurait pu le rendre père avant ses 30 ans.

Je ne désespère pas de pouvoir lui faire ce miracle un jour mais j'ai la pression du temps qui passe.
Et si jamais, je n'arrive jamais à tomber enceinte ? 
Que va t-il se passer ?



mardi 1 septembre 2015

Avant j'étais exigeante, mais ça c'était avant!

Au commencement,  lorsque j'avais encore mes belles illusions, j'avais prévu/planifié un certain nombre de choses futiles quand à ma future vie de maman.

Mais voilà, le destin en a voulu autrement et toute mes belles planifications ont été chamboulées.

1-  Le mois de naissance : oui, je l'avoue c'est quelque chose que je trouvais important. L'idéal pour moi était que mon bébé naisse entre mars et juin. Ben oui, quoi en décembre c'est nul,  il y a déjà Noël, il aura moins de cadeaux, en août il ne pourra pas fêter son anniversaire avec ses copains et puis un congé mat pendant les beaux jours c'est plus sympa!!

2- Fille ou garçon : je voulais à tout prix pour commencer une petite fille. On est une famille de filles chez moi, alors c'était plus simple de se projeter! Bon pour les suivants fallait voir, à la limite un garçon mais bon si c'était que des filles ça m'allait bien. Que des garçons par contre, c'était hors de question! ("s'il vous plait, y aurait-il possibilité de faire un échange standard, j'avais demandé une petite fille!")

3- En parlant des suivants : j'en voulais 3! L'Hom et moi venant d'une famille de 3 enfants, on avait décidé que c'était un bon chiffre :). Et puis j'avais même programmé qu'il y aurait 3 ans d'écart entre chaque : c'est bien 3 ans d'écart, le premier sera plus ou moins autonome quand le second arrivera et ainsi de suite et puis l'écart ne sera pas trop grand, ils (elles si on veut revenir au point 2!) pourront jouer ensemble et seront complices!



A l'heure actuelle, je me sens stupide d'avoir pu penser à tous ces détails.
ON NE CHOISIT PAS !!
Mais c'est "marrant" de voir comment nos désirs évoluent et de voir que toutes nos exigeances deviennent dérisoires.

Si on me pose la question aujourd'hui : je m'en fous de tout ça.
Fille ou garçon, qu'il naisse en avril ou octobre, ça sera parfait, je serai la plus heureuse du monde ( et même pour tout vous dire, si un jour je suis enceinte, le mystère sur le sexe restera entier jusqu'à la naissance!)
Et si déjà j'en ai un, je me sentirai heureuse d'avoir la chance de connaître toutes ses sensations.
Alors un deuxième ou un troisième, bien sûr j'en rêve encore! mais l'écart entre les enfants là aussi, ça devient du luxe.

JE VEUX TOUT SIMPLEMENT UN ENFANT!


dimanche 30 août 2015

Brèves de gens chanceux #02

Brèves de gens chanceux #01

Parce qu'il n'est pas toujours facile de composer avec les remarques maladroites des autres, j'ai nominé ce mois ci les personnes qui se plaignent d'avoir des enfants et qui ont par conséquent la science infuse dans ce domaine.

Je sais bien qu'on n' est pas dans un monde de bisounours, et que les personnes qui ont la chance d'avoir un ou plusieurs enfants n'ont pas la vie rose tous les jours. Mais moi, j'en suis rendue au stade où même les difficultés et les côtés négatifs que les autres peuvent rencontrer avec leurs rejetons, me font envie.
Eh oui,  par exemple, je rêve de faire des nuits blanches à leur place parce que mon enfant fait ses dents ou un cauchemar (car cela voudra bien entendu dire que nous avons eu notre miracle!!)

Alors quand j'entends ces phrases, ma petite voix intérieure se déchaine :


  • Première version :
" Tu ne sais pas toi, tu n'as pas d'enfants!" - Oui, c'est vrai, premièrement c'est un choix de ma part de pas en avoir et puis deuxièmement c'est bien connu, on est inculte quand on a pas d'enfants, on n'est pas à même de comprendre ce qu'on nous explique. 
"Ben oui, quoi tu ne te rends pas compte j'ai du amené ma fille chez le pédiatre, elle ne voulait pas faire caca dans son pot, après j'ai du faire à manger et faire des lessives"- Oui, non je ne me rends pas compte nan mais vraiment quoi. J'ai grave envie de te répondre : "ah ouai, moi j'ai du emmener mon chat chez le véto il a fait ses besoins à côté de sa litière, et que moi aussi ça m'arrive de faire à manger et de laver mon linge!" Mais bon, tu vas prendre mal la comparaison animaux/ bébé, alors je me tais.

  • Et les versions bis et ter dans le même style
"Vous vous avez de la chance, vous pouvez organiser vos soirées, vos week-ends et vos vacances comme vous le souhaitez, nous on ne peut plus faire ce qu'on veut maintenant" - Il faut bien qu'on ait des avantages à ne pas pouvoir avoir d'enfants, espèce de jalouse. 
Mais non connasse, ne crois pas ça, moi aussi je dois avoir une organisation à toute épreuve entre les traitements, les prises de sang, les échographies et les RDV en tout genre. Moi je veux bien prendre ta place, et passer mes week-ends à faire des petits pots ou attendre que bébé ait finit sa sieste, ça a l'air bien plus fun que passer son samedi matin dans des salles d'attente.


"Tu peux rester toi mais moi je dois aller chercher mon monstre" - Ah oui, c'est vrai, quand on n'a pas d'enfants on n'a pas de vie et pas d'impératifs ...


Les gens avec enfants entrent dans un autre monde très complexe qui n'est malheureusement pas accessible aux gens sans enfants, c'est bien connu.
Mais moi je ne demande que ça à entrer dans leur monde!
Promis, promis, si un jour notre projet bébé se réalise je ne deviendrai pas comme eux et je ferai attention aux autres sans enfants !
Parce que derrière des gens sans enfant peuvent se cacher des gens malchanceux mais aussi tout simplement des gens intéressants!


lundi 24 août 2015

Ma vie en pause

Alors que les autres avancent autour de moi, que leurs vies évoluent, que leurs projets se concrétisent, moi j'ai l'impression d'avoir appuyer sur OFF sur le film de ma vie.
Les autres, eux  par contre ont bien trouvé le bouton rythme accéléré et construisent leur vie à grands pas.



Dans un monde idéal, lorsque nous nous sommes lancés avec l'Hom dans le projet de notre vie, nous nous sommes dit que 1 an plus tard (voire 1 an et demi si ça prenait du temps) nous serions parents.

J'avais tout planifié: un bébé, puis je change de boulot (parce que je sature dans ce job où ils profitent de moi) 

SAUF QUE ça ne se passe tout à fait comme prévu et que tout devient compliqué.

C'est peut-être des faux problèmes mais en tout cas moi ça m'empêche d'avancer.

 1 - Je ne peux pas changer de travail :
Premièrement, je me vois mal arriver dans un nouveau job avec mon projet bébé et peut-être leur dire quelques mois plus tard que je suis enceinte : tout d'abord je n'assume pas et à coup sûr je serai mise au placard. (bon, je sais que ça peut mettre longtemps avant que je tombe enceinte, mais bon on ne sait jamais)
Deuxièmement, mon cerveau n'a qu'une pensée en tête : mon projet bébé. Et je n'ai donc pas la tête à m'investir dans un nouveau job même si j'ai terriblement envie de dire "au revoir président"
Troisièmement, et c'est le seul point positif à mon job actuel (il y en a au moins un c'est déjà ça!), j'ai le luxe d'être cadre au forfait jour et donc je suis assez libre sur mes horaires. Ce qui ne veut pas dire que quand j'arrive à 10h00 ou que je pars à 16h00 pour une écho tous les 2 jours ça soit facile à gérer. Je suis devenue pro en excuses en tout genre pour partir plus tôt et arriver plus tard et je compense les autres jours (et s'ils ne sont pas contents c'est pareil, la priorité ce n'est plus eux!)

Bon tout ça pour dire que je me sens obligée de rester dans mon entreprise alors que les autres évoluent, bougent et ne s'en privent pas, et ils ne comprennent d'ailleurs pas pourquoi je ne me bouge pas plus les fesses pour changer: oui, oui, si vous voulez vous n'avez qu'à penser que j'ai un manque d'ambition, ça vous évitera de me demander quand est-ce que je compte faire un bébé ...

2- Programmer un week end ou des vacances devient compliqué
Ben oui avec tous ces traitements, je ne sais jamais quand ça va tomber et du coup cela demande toute une organisation.
Avec mes traitements qui durent pendant 5 à 6 semaines voire plus il est impossible d'anticiper quelque chose. Un week end en amoureux ça passe encore, mais un week end ou des vacances entre potes non avertis de mes "petits"problèmes d'infertilité, c'est la galère!!
D'ailleurs, c'est lors de notre semaine au ski que mon corps avait décidé de réagir et qu'il a fallu faire 2 échos et 3 prises de sang pendant cette semaine : pratique quand le premier centre d'échographie se trouve à plus d'une heure de route et qu'il faut descendre les routes verglacées de la montagne!
Et en prime je culpabilisais parce que ça prenait du temps sur les vacances de tout le monde!

3- J'en ai marre de voir tout le monde construire sa petite famille, parler bébé non stop alors que moi je suis toujours au stade 0 .

Bref, j'ai juste l'impression d'avoir mis ma vie sur pause en attendant que mon corps daigne enfin se réveiller! 
Hey ho, si quelqu'un joue aux SIMS avec ma vie, qu'il appuie sur ON s'il vous plait!

dimanche 23 août 2015

Desperate OPK's wife # 2

Desperate OPK's wife # 1

En octobre 2014, je rencontre mon spécialiste en PMA "Dr G"
Ma petite voix intérieure est confiante : il est spécialiste et il a l'air top! ça va le faire ! (il n'a pas seulement l'air en fait il l'est !)
Enfin un médecin qui me rassure, qui dit les choses telles qu'elles sont (certes pas toujours faciles à entendre) et surtout qui les dit de façon psychologue!!

"Dr G" complète ma panoplie d'examens et me demande entre autres de prendre RDV avec unE endocrinologue de renom.
Cool, ça avance la situation va se débloquer j'en suis sûre!

Oui, mais voilà, je n'arrive à avoir RDV avec l'endocrino que pour février 2015!!!
C'est long, surtout que en attendant "Dr G" ne veut pas commencer de traitement! j'en comprends les raisons mais putain que c'est long!!!
Etre patiente ok, mais là j'ai l'impression de perdre mon temps et là je suis comme un lion en cage en attendant ce RDV puisque rien ne me permets d'agir!

Février 2015 arrive et ce fameux RDV : ok pour commencer les stimulations à faibles doses!!
YOUPIIIII, HOURAAAA  je me vois déjà avec mon Kidchou dans les bras!

Je commence mon traitement de choc qui est censé être le combo gagnant et tous les examens qui vont avec à savoir: piqure de Gonal F pour la stimulation (ou enregistré en nom de code à Gogo sur mon rappel de téléphone!), Ovitrelle pour déclencher l'ovulation, échos et prise de sang tous les 2 jours (autant dire que ma pudeur en prend un coup et que mes bras souffrent) Mais tout ça c'est pour la bonne cause et j'ai enfin l'impression de contrôler et d'agir!

Oui, mais voilà, je ne réagis que très lentement aux piquouseS et mes fofo ne grandissent que très peu! Fais chier...

Après 5 semaines de piquouses de Gogo non stop mon corps réagit enfin (la semaine où on est au ski bien sûr et où c'est pas pratique du tout mais bref ça c'est l'histoire de ma vie!) et un fofo se démarque: 20 mm. On va pouvoir déclencher l'ovulation!! Yaouh, chéri, ce soir  (et les prochains! ça se passe comme ça en PMA :) ) on sort le grand jeu, cette fois si c'est la bonne !

Oui, mais voilà, 15 jours plus tard, mes règles arrivent --> Première déception
Ok, ok on s'était dit que finalement même si ça faisait plus d'un an qu'on essayait, que c'était réellement notre première essai! allez on se remotive, le cycle suivant arrive!!

Mai 2015, je recommence donc mon combo gagnant

Oui, mais voilà, à la première écho on s'aperçoit que j'ai un gros kyste : on arrête tout --> Deuxième déception
P..... de M.... mais on est maudit le sort s'acharne contre nous!! Les espoirs disparaissent et mon moral avec : on nous annonce environ 3 mois pour résorber ce kyste à la con.

Lutéran est mon nouvel ami et m'aide dans la résorbation de mon kyste. Echo de contrôle au bout de 3 semaines : mon kyste est quasi résorbé! "Dr G" est sur le cul, tellement le kyste a rétréci (à croire que je ne réagis jamais comme tout le monde )
Je saute de joie, cool, on va pouvoir reprendre la stim au prochain cycle, pour une fois que c'est positif! (pas le test hein! sinon ça serait trop simple :) #humourpourri)

Fin juin 2015, c'est reparti pour les piquouses, la planification des échos et des prises de sang (pas facile à gérer avec le boulot mais ça j'y reviendrai dans un autre article)
Même début de schéma que pour la stim 1, ça réagit très lentement. Fin juillet, ça y'est ça réagit! YES YES YES

Oui, mais voilà, ça réagit trop: je suis en hyperstimulation. Bon il faut que j'apprenne à ne pas me réjouir trop vite des bonnes nouvelles parce que à chaque fois c'est suivi d'une mauvaise qui me met au fond du gouffre.

On attend quelque jours, mes taux hormonaux redescendent un peu et "Dr G" me demande si je veux tenter sachant qu'il y a un risque de grossesse multiple (entendons nous bien: quand "Dr G" parle de grossesse multiple c'est que c'est au delà de 2): Bien sûr mon général que je veux tenter!! J'ai pas fait tout ça pour rien, rien à foutre du risque (d'ailleurs s'il peut y en avoir plusieurs, ça fera d'une pierre deux coups!) 

Oui, mais voilà, les essais sont encore infructueux et en prime j'ai de nouveaux un kyste #déprimeterevoilà#Luteranaussi

"Dr G" me déprime encore d'avantage (même s'il met les formes) et me dit qu'il va falloir je m'arme de patience (encore, mais j'ai déjà beaucoup patienté moi je trouve!) et qu'il va falloir penser à d'autres solutions car il pense qu'à chaque tentative il y aura un grand risque d'hyperstim ,et lui il aime pas trop ça ( tu m'étonnes avec 30 follicules à chaque ovaire y a de quoi faire), et surtout un risque de kystes.

Il me parle alors de FIV ou de drilling ovarien.


Oui, mais voilà,  on est en août 2015 et TOUJOURS PAS DE POLICHINELLE DANS LE TIROIR!

mercredi 12 août 2015

"50% des couples sortent du parcours de l'AMP sans enfant"




"50% des couples sortent du parcours de l'AMP SANS enfant"

C'est cette phrase qui est incrustée et qui résonne dans mon cerveau depuis plusieurs mois !

Je sais bien qu'il ne faut pas voir le verre à moitié vide mais plutôt à moitié plein :
"50% des couples sortent du parcours de l'AMP AVEC enfant"

MAIS cette statistique me semble bien trop élevée (ou bien trop basse selon son verre!)

Car les gens semblent penser que la prise en charge par des médecins donnera lieu forcément à l'accomplissement de mon désir de maman!

MAIS C'EST FAUX! 
en réalité nous n'en savons rien, nous nous battons pour être du bon côté de la balance mais même si dans l'hypothèse où nous gagnons notre combat, je sais que 50% des autres couples avec les mêmes souffrances n'y arriveront pas ... et cela me rend malade !!

Etre positive ? Oui, j'essaie !!
Mais qu'est-ce qui me dit que ce ne sera pas nous qui serons laissé sur le bord de la route ?

RIEN !!

Malgré tout une toute petite partie de mon cerveau garde ESPOIR,
Sinon pourquoi subir tous ces traitements, toute cette exposition à mon/ notre intimité ?

Le guide des couples infertiles- Audrey Leblanc et Audrey Malfione

En me promenant sur le net , ou plutôt en  en recherchant désespéramment d’autres femmes dans la même situation, je suis tombée sur ce livre. Après hésitations (et oui, je ne voulais tomber dans le cliché de la fille obnubilée par son désir de grossesse non assouvi, mais bon en même ce n'est pas comme si ce n'était pas le cas!), j'ai commandé ce livre pour ma lecture du soir, qui avait de nombreux avis positifs et qui avait l'air de coller si bien à ma situation !

Le guide des couples infertiles- Audrey Leblanc & Audrey Malfione


Je l'avoue un peu sceptique au début ma curiosité a pris le dessus!
L'Hom était partagé lui aussi : est-ce que ce livre allait m'aider ou au contraire me conforter dans mon état d'esprit "dépressif"?

J'ai donc commencé ma lecture sous le regard un peu incrédule de l'Hom!
Tout de suite j'ai accroché, alternance de dessins et de textes ce livre reflète tout à fait les sentiments auxquels on est exposé ! Je m'y suis retrouvé  entièrement, les auteurs ont mis les mots exacts sur ce que je ressentais (c'est d'ailleurs parfois troublant!).

En fait, toutes les femmes / hommes/ couples confrontés à l'infertilité et ce quelque soit la cause ont le même ressenti et c'est agréable de ne pas se sentir seul et surtout compris.
Oui, j'ai la chance d'être entourée par ma famille et par les quelques personnes à qui j'ai avoué ma situation, mais je vois bien qu'ils ne me comprennent pas toujours ...

Comme son nom l'indique, ce livre est un guide pour la vie quotidienne des couples confrontés à l'AMP ou PMA, il y a certes le côté médical qui est bien présent avec l'explication des différentes techniques mais il y a surtout la gestion des différentes situations au niveau psychologique, organisationnel, relationnel, personnel ...

Ce livre est écrit et dessiné avec humour sans tombé dans l'excès : on ne sort donc pas de cette lecture déprimé mais bien au contraire se sentant compris et informé.

NEXT STEP pour moi : faire lire à l'Hom ce livre car il  tient compte du ressenti de la femme mais aussi de celui de l'homme et surtout de celui du couple.
Mon homme pourra donc s'y retrouver et aussi comprendre mes émotions sur lesquelles j'ai parfois du mal à mettre des mots !



Jean qui rit, Jean qui pleure

Voilà à quoi se résume ma vie depuis quelques temps:
 à ne plus rien contrôler de ma vie et de mes émotions et de mes sentiments.

J'ai le moral en dents de scie au rythme des petites victoires ( ouai chouette je réagis enfin aux piquouses après 5 semaines de traitement non stop !) et des  défaites ( fausse joie je réagis trop je suis en hyper stimulation :( )
j'ai l'impression d'avancer d'un pas un jour et de reculer de 10 le suivant !
Je ne suis pas quelqu'un de jaloux mais je le deviens au vue des personnes de mon entourage qui m'annoncent leurs heureux événements à venir. Ne pas devenir aigrie, ne pas devenir aigrie me répète ma petite voie intérieure ...

Je m'interroge moi qui suis plutôt terre à terre et qui aime tout contrôler ( les changements et imprévus c'est moyennement ma tasse de thé)
J'apprends la patience mais surtout à gérer ces émotions et mes espoirs qui d'un jour à l'autre me font monter sur un petit nuage ou descendre plus bas que terre.

Le jour où le test sera positif ( oui je garde espoir malgré tout sinon pourquoi subir tout ça !) je n'ose penser à dans quel état je serai : en pleur, avec sourire niais ou les 2?

Je pense ne pas être la seule à ressentir ces émotions contradictoires, mais putain que c'est dur à gérer et à faire semblant!!

dimanche 7 juin 2015

Brèves de gens chanceux #01

Je dédis cette rubrique à tous les gens maladroits qui ne savent ce que nous endurons pour avoir notre Kidchou.

Parfois, les gens qui nous entourent ne se rendent pas compte de la portée de leurs mots car pour eux, le fait d'avoir un enfant se décide en claquant des doigts.
Et là je dois lutter avec ma  voix intérieure pour répondre quelque chose de poli et faire un sourire qui paraisse vrai.

Je suis dans la fleur de l'âge pour avoir un enfant et c'est fréquent que dans notre entourage, on nous annonce une grossesse
  • Et là arrive la première phrase fatidique : 
" Et vous, ça vous dit pas d'avoir un bébé ?" - Si tu crois qu'on t'a attendu C ..... pour y penser ... 

Et la version n°2 :
" ça serait bien que vous vous y mettiez comme ça nos enfants auront pas trop d'écart" comment te dire, ça fait plus d'un an et demi qu'on essaie donc tu vois l'écart avec ton gosse je m'en tape, je veux juste mon bébé à moi et arrêter de voir toutes les filles autour de moi tomber enceinte avant moi en s'y étant prise après moi.

Oui je sais, c'est violent de penser comme ça, mais à force ça use, je dois faire semblant d'être contente alors qu'au fond de moi mon cœur se brise. Et après je culpabilise, ils n'y sont pour rien et ils ont le droit de profiter de leur bonheur

  • Et dans le style je m'en fous des autres :
" On a été hyper efficace, ça a marché du premier coup"- Oui ba c'est bien pour toi, sale pouf, mais t'es au courant que c'est pas le cas de tout le monde, et qu'il ne faut pas s'en vanter ?

Et la version bis en parlant de quelqu'un d'autre:
" Non je ne crois pas qu'elle essaie, depuis le temps ça aurait marché"- euh, t'es pas au courant mais moi aussi j'essaie depuis un certain temps, et c'est pas toujours aussi facile qu'on ne le croit, je ne te répond pas pour ne pas griller ma couverture mais je n'en  pense pas moins.

Ces phrases me font sortir de mes gonds, je crois que ce sont les pires pour moi, car les gens ne regardent vraiment que leur petit nombril et le pire c'est qu'ils le disent sans faire exprès et sans méchanceté

mardi 5 mai 2015

Desperate OPK's wife # 1


C'est en décembre 2013 qu'avec l'Hom on se décide à sauter le pas et à se lancer dans les essais bébé.

Et ma petite voix intérieure qui se veut optimiste :
C'est sûr dans quelques mois nous serons parents ! 

On est bien conscient que ça ne marchera pas du premier coup et qu'il faudra être patient ( je crois que quelqu'un a décidé de mettre ma patience à rude épreuve!)

Oui mais voilà, 4 mois après l'arrêt de la pilule toujours pas de règles. Oui je sais, mon corps doit se remettre des 10 ans de pilule et ça peut prendre du temps...

RDV chez la gigi habituelle qui me prescrit du Duphaston(ou Dudu pour les intimes)  pour relancer mes règles (et qui me prédit au passage qu'en avril 2015 je serai maman) : c'est bon j'ai mes règles, c'est parti pour les essais !!!
On met les chances de  notre côté: je continue l'acide folique pour avoir un bébé bien formé, je sors mon calendrier pour faire mes petits calculs et j'achète des tests d'ovulation.

Oui mais voilà, les tests d'ovulations se révèlent tous négatifs et mes règles n'arrivent toujours pas. Je fais un test de grossesse pour la forme qui est bien entendu aussi négatif.

Je retourne chez la gigi habituelle qui se décide à me faire des prises de sang.
Les résultats sont sans appel : pas d'ovulation, taux de testostérone plus élevé que la normale et les taux d'oestradiol et LH pas non plus dans les normes.
Qu'à cela n'en tienne, elle me prescrit du Clomid (Cloclo pour les intimes) en début de cycle puis Dudu à partir de J16. A cette potion, s'ajoute une prise de sang pour vérifier mes taux hormonaux.
Quelques renseignements sur internet sur ma recette magique. (oui je sais, il ne faut pas mais je le fais quand même !) Allez, ça va le faire, ça marche pour beaucoup de femmes, alors pourquoi pas moi ?

Premier cycle sous clomid : J'AI OVULE !!!
Petite victoire même si je ne suis toujours pas enceinte. C'est bon maintenant j'ai LE traitement adéquat, ce n 'est que question de temps !

Oui mais voilà, les 5 autres cycles suivant plus d'ovulation et mes taux d'hormones sont toujours aussi pourris !

De nouveau RDV chez la gigi qui me prescrit tout un tas d'examens avec des noms savants à mon Hom et à moi en vue de consulter un gynécologue spécialiste.
OK, ok on avance, on débroussaille le terrain mais


Oui mais voilà, on est en septembre 2014 et  TOUJOURS PAS DE POLICHINELLE DANS LE TIROIR!

dimanche 26 avril 2015

Pas de polichinelle dans le tiroir !

Pourquoi ce nom de blog ?


Après une après-midi de réflexion avec l'Hom, maintes tergiversions et quelques mots clés balancés sur un papier, nous y voilà je me décide enfin et me lance dans l'aventure de la blogosphère. (à défaut de me lancer dans la maternité)

Je souhaitais un nom de blog parlant, sans équivoque avec un brin d’humour sans pour autant tomber  dans le vulgaire ni dans le mélodramatique.

"Avoir un polichinelle dans le tiroir": je déteste cette expression mais elle a le mérite de résumer assez bien ce à quoi j'aspire depuis déjà presque 18 mois

"Pas de polichinelle dans le tiroir" est donc venu assez rapidement sur ma liste d'idées assez farfelues  au milieu des "maman à tout prix, bébé bloqué en douane, ou encore l'espoir d'être mère (en mode désespéré ...), branle-bat de combat (en mode vulgaire ...)"
Bon ok, j'avoue l'Hom y est pour beaucoup dans cette idée, et j'ai choisi aussi ce titre pour ça, une manière pour moi de le faire participer même si c'est moi qui tiendrai ce blog.

Je vous souhaite la bienvenue sur ce blog, qui a pour but comme vous l'avez compris de vous faire part de mes péripéties pour être maman!
C'est un combat de longue haleine, mais un jour prochain (ou lointain), je suis certaine que nous aurons notre Kidchou!