lundi 19 octobre 2015

Le drilling ovarien, un pari pour les femmes OPK! # the D day

Je sais pas si vous vous en souvenez mais j'avais déjà évoqué ici l'opération que j'allais subir et le pourquoi du comment.

Je mets de grands espoirs dans le drilling ovarien qui rappelons le, fonctionne dans près de 50% des cas, en traitement de deuxième intention lorsqu'on est OPK

AVANT L'OPERATION
Le grand jour que j'attendais avec impatience est enfin arrivé ! Je ne me sens pas stressée par l'opération en elle même mais plus par le résultat que celle ci aura.

Nous voilà, le 11 octobre, c'est demain que je me fais opérée!! Chouette!
J'applique scrupuleusement le protocole et fais ma douche de Bétadine (humm quelle douce odeur!) la veille et le matin de l'opération. Je prépare également mon sac même si rappelons l'opération se fait en ambulatoire, je suis donc censée rentrer chez moi le soir après l'opération.
Mais comme je suis du genre stressée et bien je prévois au cas où : des vêtements de rechanges, une serviette de toilette pour me débarbouiller avant de sortir, un jogging (grand bien m'en a pris, vous verrez plus tard pourquoi :)), des gâteaux et de l'eau (euh ouai je sais, il faut que je sois à jeun pour l'opération, mais bon pour la sortie!)

Je suis convoquée à 7h00 tapante le 12 octobre. L'Hom a pris sa journée et va donc me supporter (il a vraiment été adorable et ça c'est hyper important!)
A 6h30, on est au taquet sur le parking de l'hôpital, on attend un peu dans la voiture mais je ne tiens pas tellement en place. 20 minutes plus tard, je me pointe avec l'Hom au secrétariat, on me conduit dans ma chambre qui sera mienne pour la journée, et on nous dit d'attendre le passage de l'infirmière.
Et là commence l'attente, pas si long que ça, mais cela m'a paru interminable. L'infirmière finit par passer vers 8h15, prend ma tension, ma température, me pose quelques questions (qui vont m'être reposées ensuite une bonne dizaine de fois par chaque personne que je croiserai !)
C'est assez rapide, elle me dit de révetir la chemise d'opération, de me mettre dans le lit et d'attendre.

PENDANT
Je m'exécute et attends patiemment dans le lit. L'Hom a à peine le temps de mettre un film en route que l'on vient me chercher pour descendre au bloc.
La pression commence à monter! Je ne me suis jamais faite opérée donc tout est un peu une découverte pour moi. En tout cas il fait froid dans ses couloirs, L'Hom doit "m'abandonner" en salle pré-opératoire, et là j'attends bien 30 minutes toute seule sans rien faire (peut-être plus, peut-être moins, je n'ai pas de notion de temps, il n'y a aucune horloge!). J'ai très froid et j'en viens à compter le nombre de dalles au plafond (on s'occupe comme on peut hein :) ). Bref, on finit quand même par venir me chercher, on me repose encore les mêmes question (nom, prénom, date de naissance, pourquoi je suis là (au cas où j'aurai vu de la lumière et que je me serai dit: "tiens ça peut être sympa une petite opé"),....)

L'anesthésiste est hyper gentil, et la dizaine d'autres de personnes aussi d'ailleurs (voir tout ce monde présent pour moi me fait flipper!). Il me dit de réfléchir à un souvenir agréable tout en commençant à me poser des trucs à droite à gauche sur le corps. Il commence à me poser la perfusion dans la main (aïe, essaie encore une fois, tu n'as pas eu ma veine!), me met une couverture chauffante (c'est super cool, moi qui suis frileuse j'achèterai bien la même pour la maison), ils font 2 ou 3 petites blagues pour faire tomber la pression, je sens bien que je suis assez crispée quand même, je tiens le masque à oxygène ....

...Puis je me réveille quelques heures plus tard, en salle de réveil. Enfin, je crois me souvenir qu'ils m'ont demandé 2 ou 3 trucs en salle d'opération avant de m'emmener en salle de réveil, mais je n'en suis pas sûre.  Revenons en salle de réveil: du monde s'affaire autour de moi, j'ai des phases où je suis consciente (au moins 2 minutes toutes les demis heures^^). On finit par m'enlever l'oxygène, je touche mon ventre et je sens des pansements (??), j'ai la force de "choper" une infirmière qui passe par là pour lui demander si tout s'est bien passé. Elle me répond que oui, mais que le chirurgien n'a pas pu faire l'opération par voir vaginale comme prévu que finalement, il a fait une coelioscopie (passage par le nombril et par les côtés du ventre) mais qu'ils m'expliqueront plus tard.
J'acquiesce et me rendors.
J'ai eu l'impression de rester très peu de temps en salle de réveil mais j'ai du quand même y rester un certain temps puisque mon remonte dans ma chambre vers 13h30.

APRES L'OPERATION
L'Hom m'attend, me demande si je pète la forme (euh ouai ça va mais je n'irai pas jusque là quand même!). J'ai l'impression de parler normalement mais l'Hom me dira plus tard que j'étais au ralenti dans mes paroles et dans mes gestes. J'ai toujours la sensation de froid, mais je n'ai pas mal.
Des infirmières viennent prendre ma tension, ma température, je vais d'ailleurs avoir le droit à la même punition toutes les heures jusqu'à ma sortie. Elles me disent que si je veux sortir le soir, je dois m'être levée, avoir mangé et avoir fait pipi (ok, ok je relève le challenge, je veux sortir ce soir!). Bon pour le coup je n'ai vraiment pas faim là tout de suite, j'ai juste un affreux mal de gorge et je veux dormir encore.
L'Hom en entendant ça est au taquet pour que je me lève et que je mange parce que lui par contre trouve le temps très long! Il me laisse un peu dormir mais dès que j'ouvre de nouveau les yeux il attaque. Je finis par lui dire que j'ai soif, il va chercher l'infirmière, lui dit que j'ai faim (il anticipe drôlement mon homme, je ne me souviens pas lui avoir dit ça!). L'infirmière revient avec un plateau et de l'eau. Les premières gorgées sont un peu raides ... pour ce qui est du plateau repas, je ne suis vraiment pas tentée par le menu (déjà que je n'avais pas faim), seul le pain à la limite me fait un peu de l'oeil.
5 minutes plus tard (je suis un peu chiante comme malade je crois!), je dis à l'Hom que j'ai envie de faire pipi. Il court de nouveau chercher l'infirmière (je n'ai pas le droit de me lever sans autorisation). Elle me reprend la tension, couchée, assise et debout. C'est parti, pour aller au toilette, les premiers pas sont un peu fastidieux, je titube mais tiens bon. Je profite de ce périple pour regarder mon ventre dans la glace : ah ouai quand même, je suis sacrément gonflée, j'ai 3 pansements, un au nombril, et 1 au niveau de chaque ovaire.

Bon,
Le lever : check
Le pipi: check
Me reste plus qu'à manger

Après une autre pause dodo (en fait pour moi l'après-midi m'a paru courte, vu que j'ai quasi dormi tout le temps), je finis par manger le bout de pain, le reste ne me tente absolument pas. L'Hom me force à manger l'un des gâteaux du paquet que j'ai ramené (comme quoi c'était pas une si mauvaise idée).

Vers 18h, le chirurgien passe dans la chambre pour m'expliquer les détails de l'opération et valider ma sortie.
Il m'explique qu'il n'a pas pu passer par voie vaginale en raison d'endométriose trouvée (chouette, je cumule!). Il s'agit d'une endométriose légère, il a gratté pour retirer et a même enlevé un nodule.  Le côté positif, c'est que ça peut jouer dans ma fertilité au global, c'est donc une bonne chose.
Il m'explique que comme les parois étaient trop collantes, l'opération a du être faite par coelioscopie, mais que les 10 petits trous ont bien été faits à chacun de mes ovaires.

Je peux rentrer chez moi et me voilà arrêtée pour une semaine, interdite de sport pour un mois.
Sur le coup, je me dis que 1 semaine d'arrêt c'est beaucoup, car à la sortie, je me sens plutôt bien quoique un peu patraque et avec un ventre de femme enceinte de 4 mois ( le comble ...) et le jogging prévu m'est bien utile!

RETOUR A LA MAISON
Retour à la maison plus difficile, mon ventre ça va mais j'ai une douleur terrible au cou et dans l'épaule. Je me shoote au paracétamol et dodo.
Le lendemain, je subis encore plus, je ne comprends pas cette douleur au cou qui est hyper intense, elle me fait presque oublier mon mal de ventre. Je crois que j'étais vraiment trop crispée au bloc ...
Ma maman passe me rendre visite et m'emmène à la pharmacie, je vais enfin pouvoir prendre  le médicament contre la douleur plus fort.
Les soirées et les nuits sont assez dures en terme de gestion de douleur et tous les jours je me dis finalement une semaine d'arrêt ce n'est pas de trop. (et pourtant je suis assez résistante à la douleur)

C'est à J+5 que je commence à me sentir mieux, je commence à marcher et à remanger! Depuis l'opération, j'avais perdu totalement l'appétit.

Une semaine après mon drilling, je me sens enfin mieux!

J'ai recontacté mon gynéco, pour savoir comment on faisait pour la suite.

  • Prise de sang dans 1 semaine pour savoir où j'en suis dans mon cycle et selon déclenchement des règles avec Duphaston pour redémarrer un cycle et voir comment mon corps se comporte
  • Ensuite, nouvelle prise de sang à J21
  • Echographie dans 3 mois avec comptage du nombre de follicules antraux et prise de sang pour mesurer l'AMH (réserve ovarienne)

J'espère plus que tout que cette opération soit bénéfique, j'y mets de grands espoirs au risque de tomber encore une fois de très haut. Car si cette semaine a été dure physiquement, elle l'a été encore plus moralement avec 2 mauvaises nouvelles concernant la santé de mes proches.

"ESPERER, C'EST DEMENTIR L'AVENIR"
-EMIL MICHEL CIORAN-




lundi 5 octobre 2015

Brèves de gens chanceux #03

J'avais déjà évoqué les maladresses que peuvent faire les gens ici et , quand ils parlent bébé et grossesse.

J'ai trouvé pire que des gens maladroits avec des remarques déplacées : le corps médical.
Eux, pourtant sont au bien au courant de ce qu'il m'arrive et devraient donc être plus humains, plus psychologues. Et bien, je constate que non (excepté de rares exceptions) : j'ai l'impression de devenir un vulgaire bout de viande, un cas comme un autre  ...
Et là encore mon estime en prend un coup et ma petite voix intérieure aimerait leur dire à quel point ils sont cruels.

Dans le top des phrases que l'on m' a faites :

  • Lors de l'échographie de diagnostique

" Et bien ma petite dame, ça servait à rien de prendre la pilule pendant toutes ces années, de toute façon y'avait pas de risque que vous tombiez enceinte!" et bam, prends toi ça dans la tête, déjà que c'est pas facile de découvrir son infertilité ... merci Mr pour votre remarque intelligente, si j'avais su je serai venue plus tôt te voir !

  • Et dans la même veine

"ça vous étonne que vos follicules soient si petits? y a pas de quoi être étonné dans votre cas."  ben si y a de quoi c....... je me pique tous les jours depuis 3 semaines. Il y a 2 jours on me trouvait un fofo de 13mm à droite et là il a disparu, le plus grand fait 9mm et se trouve dans l'ovaire gauche, donc j'estime avoir le droit d'être étonnée

  • Dialogue entre un échographiste incompétent (et con) et moi 

 "Vous êtes à quel jour de votre cycle? 
- 37ème . 
(Regard de l'échographiste genre mais ouai c'est ça )
- non c'est pas possible un cycle c'est 28 jours
- oui, mais moi j'ai des cycles beaucoup plus longs, j'ai des ovaires polykystiques
- je vous dis qu'un cycle c'est 28 jours, c'est pas à moi que vous direz l'inverse, mais puisque le gynéco vous le demande je vais quand même vous le faire, mais je ne comprends vraiment pas."
Et bien ducon, retourne un peu à l'école et tu comprendras que le cycle d'une femme n'est pas une science exacte et encore moins dans mon cas. Ce n'est pas moi qui choisis pour te faire chier d'avoir un cycle plus long que 28 jours! Fais moi mon écho et tais toi!

  • Et dans un autre genre:

"C'est bon, vous avez le temps, vous êtes jeunes, il faut pas s'affoler" 
oui mais non. Certes, je suis jeune mais si tu pouvais m'éviter quelques années de galère inutiles  ça pourrait être sympa, car ma vie ne tourne plus qu'autour de ça.

  • Et j'ai même eu lors d'une énième prise de sang:
"Non mais là c'est n'importe quoi, vos veines vont éclatées, il va falloir arrêter les piqûres ma petite dame"  ... tu en as d'autres des conseils comme ça à me donner ? parce que là,  je ne sais même pas quoi te répondre tellement ta remarque est d'un haut niveau. 


Sans parler des échographistes, qui ont l'air à chaque fois "bluffés" en voyant le nombre de follicules dans mes ovaires, et qui ont l'air ultra contents de pouvoir mettre un nom sur ma maladie (comme si je n'étais pas au courant ...) , ou qui m'expédient et me font des échographies bâclées
Sans parler de l'amabilité des standardistes  (alors qu'elles savent pertinemment pourquoi tu appelles). Le côté positif c'est que j'ai développé un argumentaire en béton pour les attendrir et faire en sorte d'avoir des RDV qui s'adaptent au moins un minimum avec mon travail!


On dit souvent ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort mais je ne suis pas certaine que ces remarques désagréables venant du corps médical m'aident au quotidien, bien au contraire, elles me mettent le moral à zéro alors qu'ils devraient plutôt avoir des remarques encourageantes.