mercredi 23 septembre 2015

Pourquoi moi ?

Depuis que j'ai appris mon infertilité, je me pose souvent la question... (C'est d'ailleurs sûrement la question que se posent aussi toutes les personnes qui se découvrent une maladie.)

Et comme je n'ai pas d'explication scientifique et raisonnée et bien un coin de mon cerveau est toujours en train d'y réfléchir (des fois je voudrai bien débrancher le câble pour arrêter de penser mais ça fonctionne pas ... si quelqu'un a une solution je suis preneuse!)

Je me dis que dans une vie antérieure j'ai vraiment du être une sacrée mauvaise personne pour être punie de la sorte aujourd'hui (sans me jeter des fleurs, je ne pense pas être une pourriture aujourd'hui alors ça vient forcément d'avant  :) )

Je me dis aussi qu'on a toujours l'impression que ça n'arrive qu'aux autres. Mais il faut bien que ça tombe sur quelqu'un, alors pourquoi pas moi plutôt qu'un autre.

Cette maladie me blesse au plus profond de moi car je pense qu'elle touche à ma féminité, à mon droit de donner la vie, d'avoir un descendance et d'avoir le bonheur d'aimer un enfant (ou même plusieurs soyons fous!)
Attention, je ne dis pas que l'on ne peut pas vivre heureux sans enfant et je ne critique en aucun cas celles qui en ont fait le choix.
Mais moi je ne l'ai pas choisi et c'est cela, je crois qui est dur à vivre. Je n'ai jamais imaginé ma vie sans enfant et en plus de bouleverser ma vie, ça a des conséquences aussi sur celle de l'Hom.
Bref je n'assume pas, j'ai honte, je culpabilise, en parler à autour de moi est une épreuve et surtout je ne comprend pas!

Alors cette question reste en suspens et se pose encore d'avantage quand je vois toutes les autres filles tomber une à une enceintes, j'ai l'impression d'être le vilain petit canard :

Pourquoi moi ? Pourquoi ça nous arrive à nous?


dimanche 20 septembre 2015

Chat m'aide beaucoup

Je suis persuadée que les animaux ont un grand rôle à jouer auprès des humains, que ce soit dans la vie quotidienne et dans les épreuves que nous avons à surmonter.
Je ne sais pas si cet article a réellement sa place dans mon blog, mais je ressentais l'envie d'écrire à ce sujet. J'assume entièrement le côté parfois "niais" de ce billet :)

Il n'y a pas toujours besoin de la parole pour créer des liens. Les animaux ont un sixième sens et ressentent parfaitement les émotions de leur maître. Ils ne jugent pas et apporte juste (et c'est déjà tellement) leur soutien. Pour créer ce lien, il faut obtenir leur confiance en les aimant, les protégeant, en jouant avec eux mais il faut surtout ne jamais les trahir.

Déjà lors du divorce des mes parents quand j'étais ado, mon chien m'avait aidé à surmonter cette épreuves. C'est à elle que je me confiais et c'est elle qui me consolais en sentant ma tristesse. (Malheureusement, mon chien loup s'en est allé l'année dernière après 15 ans d'un soutien et d'une loyauté sans faille)

Aujourd'hui c'est mon chaton (qui n'est plus un chaton!) qui prend le relais. Dans mon combat pour être mère, elle m'apporte chaque jour réconfort à travers ses caresses, sa façon d'être avec moi (et uniquement avec moi). Quand elle est vautrée  posée sur moi, je m'apaise et sens le stress s'évacuer (euh ok, j'avoue je suis quelqu'un de très stressée!).

C'est très compliqué de mettre des mots sur cette relation particulière et je sais que certaines personnes ne comprendront pas, mais aujourd'hui (ni même demain), je ne verrai pas vivre sans une boule de poils à mes côtés.

Des fois, j'aimerai tellement qu'elle parle, mais c'est justement le fait qu'il n'ait pas la parole qui est bien: pas de jugement, pas de remarques, juste des échanges de regards et des intonations de voix et de miaulements ( oui, j'ai un chat pipelette en fait) qui font que l'on se comprend.

J'ai bien conscience que je reporte toute mon attention sur mon chat et que c'est un chat pourri gâté, mais si cela m'aide pourquoi m'en priver ?

Si un jour, un boutchou pointe le bout de son nez, promis mon petit chat, tu garderas la même place dans mon coeur et dans la maison. Malheureusement, j'ai des exemples où ce n'est pas toujours le cas... et là j'avoue ne pas comprendre.

Merci à mon vieux loup d'avoir été là pour moi durant toutes ces années et merci à mon bébé chat d'être présente au quotidien!

Chat pourri gâté qui lèche le saladier de pâte à crêpes !

mardi 15 septembre 2015

Quand Facebook nuit à ma santé mentale

Les jours passent et les actualités se ressemblent sur mon mur Facebook.

Que ce soit dans la "vraie" vie, ou dans le monde virtuel de Facebook, les annonces de grossesse s'enchaînent. Pour les amis proches, elles se font d'abord en vrai puis s'en suit juste après l'annonce officielle sur Facebook (eh oui ça comme ça me brise deux fois le coeur).
Pour les amis moins proches l'annonce Facebook suffit.

Dans un cas comme dans l'autre, ça m'attriste au plus profond de moi.


Tandis que les statuts se succèdent pour faire part au monde entier des différentes étapes d'avancement de la grossesse, de la naissance, puis de l'évolution de leur marmaille, moi je me décompose derrière mon ordi.

Et pourtant c'est plus fort que moi, je ne peux m'empêcher de consulter les profils des (futurs) parents ou les commentaires de félicitations des uns et des autres.
Et pourtant j'ai mal, et ça me mine le moral mais je n'arrive pas à déconnecter.

J'essaie de prendre de la distance, mais à croire que j'aime me faire mal, j'y retourne sans cesse.

Je ne peux m'empêcher de m'imaginer qu'un jour ça sera l'Hom et moi à leur place et que nous aussi on aura le droit à notre dose de bonheur inépuisable et intouchable.

Je ne sais pas si c'est de la jalousie ou alors de l'auto-destruction, peut-être les deux d'ailleurs, mais la chose que je retiens c'est qu'en fin de compte :
Facebook n'est pas un ami qui vous veut du bien !!

vendredi 11 septembre 2015

Le drilling ovarien, un pari pour les femmes OPK!

Quand on a des échecs successifs aux traitements de premières intentions (comprimés ou stimulation par piqûre, les gynécos pensent souvent à l'étape d'après : insémination ou FIV.

Oui mais quand on est OPK, il existe notamment une alternative appelée le drilling ovarien.


Je ne vais pas vous expliquer en quoi consiste un drilling, ce lien le fera très bien: Qu'est-ce que le drilling ovarien?

Par contre, je vais essayer de transcrire les différentes étapes pour en arriver là!

Lorsque j'ai rencontré mon gynéco n°2 "Dr G" qui me suit depuis presque 1 an, il m'a évoqué les différentes solutions à mon problème d'infertilité et m'a tout de suite parlé de la possibilité de faire un drilling si les premières techniques ne fonctionnaient pas.

Les premières techniques n'ayant pas fonctionné, "Dr G" m'a proposé de tenter le drilling et m' a communiqué les coordonnées de l'un de ses confrères chirurgien.
J'ai eu un premier RDV avec le chirurgien le 25 août dernier afin qu'il valide mon "éligibilité" au drilling.
Dr G m'avait fait une lettre de recommandations que j'ai transmise au chirurgien --> ça aide d'être pistonnée :) 


PORTRAIT ROBOT DE PAS DE POLICHINELLE
  • Femme OPK de 28 ans, avec une trentaine de follicules dans chaque ovaire.
  • Sans surcharge pondérale, pas de résistance à l'insuline (assez fréquent chez les femmes OPK)
  • Période d'aménorrhée de 4 à 7 mois --> ça limite les chances hein!
  • Hormone AMH très élevée : 49,6 ng/l - Hormone qui mesure la réserve ovarienne et qui se situe entre 2,5 et 6ng/l pour les femmes normales  -->  j'en demandais pas tant! ouai j'ai de quoi faire mais ça me sert à rien, bien au contraire!
  • Echec du Clomid
  • Echec des stimulations par piqûres Gonal F : réponse ovulatoire lente (5 semaines de piqûres non stop avant d'ovuler, oui on peut dire que c'est lent!) suivie à chaque fois de la survenue de kystes fonctionnels (c'est encore plus long d'attendre 3 mois que le kyste se résorbe sans pouvoir faire d'essai bébé!)
  • Tout le reste est ok : trompes perméables, RAS du côté de l'Hom.


COMPARUTION DEVANT LE CHIRURGIEN
Le chirurgien m'a bien expliqué que comme c'est un acte chirurgical (certes pas très lourd, mais quand même un acte chirurgical avec les risques qui vont avec), il n'est proposé qu'en deuxième intention en cas d'échec au Clomid et autres stimulations.

J'ai donc été tiré au sort et fait partie des grandes gagnantes éligibles au drilling ovarien : waouhh je suis trop malchanceuse!


CONVOCATION:
Opération prévue le 12 octobre!


MODE OPERATOIRE:
C'est une opération qui se fait en ambulatoire (je rentre le matin à l'hôpital et j'en sors le soir), sous anesthésie générale. Chirurgie par voie vaginale (chouette, je vais éviter les cicatrices en plus, j'en ai de la chance!)
Ensuite, il faut compter une semaine d'arrêt.


RESULTATS:
Suite à cette opération, 50% des femmes retrouvent un cycle normal avec des ovulations naturelles sans plus aucun traitement!!!
wahouuuuuuu, on dirait l'opération miracle!

Petits bémols cependant (eh oui y'en a toujours!):
  • ça ne marche que sur 50% des cas, c'est donc quitte ou double. Je croise les doigts, les orteils et tout ce qui peut être croisés pour être du bon côté de la barrière!
  • il faut attendre au moins 9 mois pour voir les résultats ( donc si ça marche pas c'est encore de l'attente inutile, mais il paraîtrait  qu'en cas d'échec, que c'est bénéfique quand même pour la suite (FIV et Cie).
  • si ça fonctionne, ce n'est pas permanent. A l'heure actuelle il n'y a pas de réelle étude, ça peut fonctionner pendant 1 an, 3 ans ou 5 ans  selon les femmes.

C'EST UN REEL PARI CAR SI CELA FONCTIONNE C'EST TOUT BENEF! 
ALORS MOI JE DIS UN GRAND OUI!!!!


PS: Je vous ferai évidemment le compte rendu détaillé suite à mon opération.





vendredi 4 septembre 2015

Tic Tac Tic Tac

L'Hom révait d'avoir un enfant avant 30 ans ... mais je ne vais malheureusement pas pouvoir lui offrir ce cadeau.

Avant de savoir, que j'avais ces merveilleux ovaires polykystiques, nous en avions discuté et cela faisait parti de ces objectifs de vie.

Quand nous avons décidé d'essayer de procréer, lui avait avait 27 et moi 26. On avait donc de la marge pour être parents avant 30 ans.

Plus le temps avance, plus je vois la date fatidique arriver et plus je vois mon ventre inlassablement vide, et avec, son souhait d'être papa à 30 ans s'éloigner.
L'Hom aura 30ans en août 2016 mais je sais d'ores et déjà que je vais échouer à ma mission.

L'Hom a arrêté de me parler de cet objectif depuis un certain temps en voyant les difficultés arriver, mais certaines choses ravivent cette envie comme par exemple des amis qui nous annoncent leur futur bonheur.
Et c'est plus fort que moi, je l'ai en tête. Je culpabilise et ressens une tristesse immense à ne pas pouvoir être SA femme parfaite qui aurait pu le rendre père avant ses 30 ans.

Je ne désespère pas de pouvoir lui faire ce miracle un jour mais j'ai la pression du temps qui passe.
Et si jamais, je n'arrive jamais à tomber enceinte ? 
Que va t-il se passer ?



mardi 1 septembre 2015

Avant j'étais exigeante, mais ça c'était avant!

Au commencement,  lorsque j'avais encore mes belles illusions, j'avais prévu/planifié un certain nombre de choses futiles quand à ma future vie de maman.

Mais voilà, le destin en a voulu autrement et toute mes belles planifications ont été chamboulées.

1-  Le mois de naissance : oui, je l'avoue c'est quelque chose que je trouvais important. L'idéal pour moi était que mon bébé naisse entre mars et juin. Ben oui, quoi en décembre c'est nul,  il y a déjà Noël, il aura moins de cadeaux, en août il ne pourra pas fêter son anniversaire avec ses copains et puis un congé mat pendant les beaux jours c'est plus sympa!!

2- Fille ou garçon : je voulais à tout prix pour commencer une petite fille. On est une famille de filles chez moi, alors c'était plus simple de se projeter! Bon pour les suivants fallait voir, à la limite un garçon mais bon si c'était que des filles ça m'allait bien. Que des garçons par contre, c'était hors de question! ("s'il vous plait, y aurait-il possibilité de faire un échange standard, j'avais demandé une petite fille!")

3- En parlant des suivants : j'en voulais 3! L'Hom et moi venant d'une famille de 3 enfants, on avait décidé que c'était un bon chiffre :). Et puis j'avais même programmé qu'il y aurait 3 ans d'écart entre chaque : c'est bien 3 ans d'écart, le premier sera plus ou moins autonome quand le second arrivera et ainsi de suite et puis l'écart ne sera pas trop grand, ils (elles si on veut revenir au point 2!) pourront jouer ensemble et seront complices!



A l'heure actuelle, je me sens stupide d'avoir pu penser à tous ces détails.
ON NE CHOISIT PAS !!
Mais c'est "marrant" de voir comment nos désirs évoluent et de voir que toutes nos exigeances deviennent dérisoires.

Si on me pose la question aujourd'hui : je m'en fous de tout ça.
Fille ou garçon, qu'il naisse en avril ou octobre, ça sera parfait, je serai la plus heureuse du monde ( et même pour tout vous dire, si un jour je suis enceinte, le mystère sur le sexe restera entier jusqu'à la naissance!)
Et si déjà j'en ai un, je me sentirai heureuse d'avoir la chance de connaître toutes ses sensations.
Alors un deuxième ou un troisième, bien sûr j'en rêve encore! mais l'écart entre les enfants là aussi, ça devient du luxe.

JE VEUX TOUT SIMPLEMENT UN ENFANT!