samedi 24 septembre 2016

Et si j'arrêtais de me fixer des objectifs?

Je me sens loin de tous ces protocoles comme si c'était inaccessible. ... comme si à chaque fois que j'allais atteindre une étape, un élément perturbateur m'en éloigne... toujours cette notion d'attente.
Et pourtant, j'ai ma dose de médicaments, d'examens ...toujours cette notion de paradoxe quand on est en PMA.

Et je cours sans cesse après mon objectif qui me semble de plus en plus irréalisable, inatteignable ... Je continue à suivre les protocoles quand c'est possible médicalement, mais je les suis comme un robot, sans mettre de sentiment. Je suis comme blasée par les annonces qui décalent mes projets, les obstacles rencontrés, cela devient la routine ...

Là où c'est plus dur, c'est quand je vois les bébé des autres grandir, marcher, parler, interagir avec le monde extérieur. Il devient difficile de les ignorer comme quand ils étaient petits ...
C'est dur quand on voit les bébés des autres fêter leur premier anniversaire, alors que moi je ne suis toujours pas enceinte, puis leur deuxième anniversaire sans toujours être enceinte.
C'est dur quand je vois ces premiers bébés, avoir un petit frère ou une petite sœur, alors que moi je ne suis toujours pas enceinte.
Pourtant, je m'étais fixé l'objectif d'être enceinte avant qu'elles accouchent, que leur bébé marche, parle, ait 1 an, 2 ans, fasse du vélo, joue dans le jardin, passe ses premières vacances, ait un petit frère ou une petite sœur ...
Pourtant, je m'étais fixée l'objectif d'être maman avant 28 ans, et avant les 30 ans de l'Hom. C'est râté aussi pour moi, pour les 30 ans ...
Pourtant, je m'étais fixé l'objectif qu'en 2014, puis 2015, puis 2016 je serai enceinte ...

A chaque objectif fixé, j'échoue ...

C'est usant et pourtant cela devient une habitude. J'essaie de me raisonner, de me projeter sur l'avenir, mais impossible.
A chaque fois, que j'ai l'impression que je vais atteindre mon objectif, j'ai l'impression que quelqu'un déplace cet objectif un peu plus loin, ou beaucoup plus loin.

Je suis le pion d'un jeu de société avec des règles, où quelqu'un maîtrise à ma place ma vie, où quelqu'un se prend des malus, ou tombe dans des pièges. Et le pion, que je suis, ne se déplace que lentement où je joue de malchance et où la règle du jeu m'oblige à passer mon tour ...
Bon on va dire que les échecs permettent d'avancer et qu'il ne faut penser qu'à l'objectif final, celui d'avoir un enfant, les autres sont sans importance.

4 commentaires:

  1. Est ce que c'est réconfortant de se dire que d'autres personnes ressentent la même chose ? Je ne sais pas, on voudrait tellement être des personnes "normales". Mais je crois que tu es dans ma tête avec cet article. Je te souhaite tout le courage possible, même si je sais que les mots ne font plus rien aujourd'hui ��

    Marie.

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  2. Plein de courage à toi, plein de courage Marie aussi. Parce que dans ces parcours qui nous épuisent, le soutien et le partage est un peu réconfortant quand même, je vous envoie toutes les bonnes ondes que je peux, et partage malheureusement aussi cette longue attente d'un bonheur insaisissable 😘
    Lilas

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  3. À la la tout pareil! je me disais avant 25 puis 26, 27, je fête mes 29ans et toujours pas de bébé...
    Je te souhaite de réussir <3

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  4. Bonsoir, cela fait 6 ans que j'essaie...Et 7 fiv plus tard...rien!!! Que dalle...Ah si une fc à 10 semaines de grossesse! Tu parles d'un cadeau...j'ai 36 ans et l'espoir d'un second bb ( j'en ai eu un à presque 25 ans) s'atténue de jour en jour!Je ne dis plus aux autres de s'accrocher..plus j'avance et plus je crois que «parfois», ça peut ne pas marcher...��������

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